PORTRAITS

Les personnages de notre documentaire

Qu'ils soient opposés, favorables ou tout simplement observateurs du projet d'extension de la porcherie de Feusines, nous avons cherché à tous les rencontrer et leur donner la parole au sein de notre documentaire.
Nom : Philippe Van Den Broeck

Rôle : Il est installé sur son exploitation depuis 25 ans. Il a toujours fait de la production porcine sur le site. Il est également administrateur de la Cirhyo, une coopérative porcine couvrant 39 départements et représentant 5% des porcs élevés en France.  

Position : Il souhaite agrandir son exploitation en doublant sa capacité pour avoir la possibilité de s’offrir à lui et ses employés une vie sociale plus correcte. Bien que son dossier ait été validé par la préfecture, il n’a pas encore commencé les travaux d’agrandissement. Son partenaire banquier, le Crédit agricole, ne prend pas le risque de l’accompagner avant la fin des recours sur l’arrêté préfectoral.
Nom : Fanny Dumet

Rôle : Elle est responsable qualité de la coopérative porcine Cirhyo dont est administrateur Philippe Van Den Broeck. L’objectif de la coopérative est d’aider les éleveurs pour leur installation, la vente de leurs animaux, leurs projets d'agrandissements… et de les soutenir en cas de problème.

Position : Pour elle, il y a quatre critères pour qu’un produit se vende bien : il faut qu’il soit à un prix abordable, qu’il ne présente pas de risque sanitaire, qu’il soit éthique et qu’il soit présentable. Le prix est le plus important, d'où son soutien à cette industrie. Elle s’assure que les membres de la coopérative respectent ces critères. 
Nom : Edgar Basset

Rôle : Il est conseiller technique au sein de la coopérative porcine Cirhyo. Il vient en aide aux éleveurs de la coopérative sur les questions techniques de leur exploitation.

Position : Pour lui, le modèle agricole de Philippe Van Den Broeck permet de prendre davantage soin des animaux que dans les fermes où les porcs sont élevés en plein air. Selon lui, les besoins fondamentaux des animaux sont respectés dans les porcheries de la Cirhyo, ils sont nourris, soignés, chauffés…
Nom : Dominique Viard

Rôle : Il est vice-président de l'association de protection de l’environnement Indre Nature. Il est très impliqué dans tous les projets qui présentent un risque pour l’environnement berrichon.

Position : Ist complètement défavorable à ce modèle agricole. Bien qu’il soit légal, pour Dominique ce type d’exploitation est un « système concentrationnaire contre le bien-être animal. » L’association Indre Nature a déposé un recours au tribunal administratif contre l'autorisation du projet accordée par le préfet.
Nom : Bruno Barbey

Rôle : Il est directeur de la Fédération de pêche de l’Indre. La fédération s'est jointe au recours d’Indre Nature contre l’arrêté préfectoral autorisant le projet d’extension de la porcherie.

Position : Pour lui, il n’y pas de nappes phréatiques suffisamment importantes dans le secteur pour permettre un tel projet. Le danger est que les habitants du secteur se retrouvent face à des rivières fréquemment à sec et des espèces de poissons qui disparaissent du département. 
Nom : Patrick Charasson

Rôle : Il est maire du petit village de Feusines depuis 2014. Il est fier d’observer que son village gagne des habitants depuis le début des années 2000.

Position : Pour lui, le projet d’extension de la porcherie de Feusines-Pérassay ne correspond pas à l’image du territoire. Inquiet pour la consommation d’eau de la porcherie et pour l’agrandissement du méthaniseur, c’est surtout la destruction des haies et des bocages pour faire de la place à plus de cultures qui le dérange. Selon lui, le projet n’aurait aucun impact positif sur la commune.
Nom : Stéphane Bredin

Rôle :
Il est préfet de l’Indre depuis le 8 mars 2021. Le dossier du projet d’extension de la porcherie de Feusines lui a été présenté en 2022.

Position :
Il a autorisé l’extension de la porcherie le 2 septembre 2022 car le dossier est réglementaire et respecte la loi. Face aux arguments des opposants au projet, il rappelle que son rôle n’est pas de décider en fonction de ses convictions personnelles, mais de faire appliquer le droit. Il a mis en place une commission de suivi du projet d’extension pour que toutes les personnes responsables et intéressées par le projet puissent se réunir, échanger et suivre son avancée en toute transparence.
Nom : Sylvain Gourbault

Rôle : Il est éleveur polyculturel de vaches allaitantes à Chitray, à l’ouest du département. Il est également co-porte-parole de la Confédération paysanne de l’Indre, une confédération de syndicats d’agriculteurs. Leur objectif est de mettre en avant un projet d’agriculture qui produit des denrées alimentaires de qualité, pour tous, qui rémunèrent les agriculteurs et qui préservent la ressource agronomique pour les générations suivantes.

Position : Il s’oppose au projet d’extension. Pour lui, c'est un modèle agricole industriel qu’il qualifie « d’usine à viande ». La confédération paysanne n’a pas participé activement à l’opposition mais Sylvain assure soutenir ceux qui sont dans la lutte. 

Les membres du collectif Non à la méga-porcherie de Feusines-Perassay

Nom : Rosine Saigne

Rôle : Elle habite Feusines et est membre du collectif Non à la méga-porcherie de Feusines-Pérassay.

Position : Elle revendique consommer de la viande locale, bio et respectueuse des conditions d'élevage. Elle comprend que tout le monde n’a pas les moyens d’acheter la même viande qu’elle, notamment avec l’inflation des derniers mois. Cette fille de paysan se dit inquiète en observant l’évolution des modèles agricoles. Ce qui la révolte le plus, ce sont les conditions de vie des animaux au sein des porcheries.
Nom : Maria Sperring

Rôle : Elle est membre du collectif Non à la méga-porcherie de Feusines-Pérassay.

Position : Après avoir vécu en Angleterre une grande partie de sa vie, elle est venue s’installer à Feusines pour trouver une vie paisible à la campagne. Elle a consacré 30 ans de sa vie à la préservation de la biodiversité. Les menaces de l’agriculture industrielle l’inquiètent beaucoup.
Nom : Virginie Gailing

Rôle : Elle est membre du collectif Non à la méga-porcherie de Feusines- Pérassay. Elle habite un petit village à quelques kilomètres des deux communes.

Position : Même si elle comprend que les personnes avec de faibles revenus achètent de la viande bon marché issue de fermes industrielles, c’est une logique qu’elle a du mal à accepter. Très active au sein du collectif, Virginie a animé une grande partie de la réunion publique du 7 mai. Face à elle, il y avait, entre autres, des soutiens du projet d’extension qu’elle a trouvé assez virulents dans leur opposition au collectif. 
Nom : Christine Auchapt

Rôle : Elle est membre du collectif Non à la méga-porcherie de Feusines-Pérassay. Elle habite dans un petit village de la Creuse, à une quinzaine de kilomètres de Feusines.

Position : Avec le collectif les Échaliers, elle a déjà lutté contre un projet de porcherie dans son département. Sa commune est sur le même syndicat d’eau que Feusines et elle a peur que l’extension de la porcherie ait des répercussions sur la qualité et la quantité d'eau disponible.
Nom : Anne Mathieu

Rôle : Elle est membre du collectif Non à la méga-porcherie de Feusines-Pérassay.

Position : Pour elle, le gros problème du projet d'extension de la porcherie, c’est l’eau. Très en colère, elle a peur qu’en période de sécheresse, la porcherie consomme de grandes quantités d’eau au détriment de l’environnement et de la vie des habitants.
Nom : Max Bougeard

Rôle : Il est membre du collectif Non à la méga-porcherie de Feusines-Pérassay. Il habite à Feusines depuis huit ans.

Position : Il a été choisi pour représenter le collectif au sein de la commission de suivi créée par le préfet. L’objectif de la commission est de contrôler que les obligations imposées à l’entrepreneur soient respectées. Pour lui, nous assistons à la lutte entre deux modèles agricoles : les fermes « industrielles » et celles « à taille humaine ».